"Les impasses, les grands espaces, mes bras connaissent"

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jeudi 5 mai 2011

Hong Kong 香港 Partie 1: Le cauchemar



Suite à des circonstances non-relatives à ma propre personne, je du partir pour Hong Kong (initialement du mercredi au samedi) afin de faire prolonger mon visa en Chine. Je ne savais alors pas encore ce qui allait m’arriver.

Départ mercredi matin, bien en avance comme à mon habitude, taxi en avance aussi, avion à l’heure, arrivée à Hong Kong sous un ciel gris et une chaleur assommante. Le taxi doit regarder une carte puis se perdre deux fois pour trouver mon hotel. Des magasins de fleurs tout autour, sympathique si ils ne vendaient tous pas, en fait, seulement des couronnes funéraires et des fleurs pour les enterrements. J’aurais du prendre ça comme un signe.

A peine les affaires déposées, je me rends à un endroit que je vais rapidement bien connaître : the China Resources Building. Un bâtiment rouge, austère, situé sur lîle d’Hong Kong et où une armée de cerbère sont là pour distribuer les précieux papiers colorés. D’abord il faut faire la queue dehors, assis sur le trottoir, derrière une centaine de personnes ici pour les mêmes raisons. De toutes nationalités, chacun avec cet espoir pas secret du tout. A ma gauche, une femme magnifique, elle porte le voile, mais quel visage ; elle ouvre son passeport, son crâne est rasé, il y a des choses qui me dépassent encore… On nous fait entrer 10 par 10 : un contrôle sécurité + un ascenseur et nous y voila.

La salle est immense, climatisée et ils passent du Tae-Kwendo à la télé. Je pensais avoir un dossier complet, j’appris qu’il ne l’était pas alors que je venais d’attendre après quarante personnes. Il me manque un papier délivré par les autorités chinoises, que l’on ne peut avoir qu’à Shanghai. Le problème étant qu’après quatre requêtes à Shanghai, les autorités firent savoir à la personne en charge que ce n’était pas nécessaire pour le type de visa auquel je voulais souscrire. J’apprends aussi que les services express ne marchent plus et qu’il faudra attendre au moins mardi suivant, ça tombe bien je pars samedi !

Retour à l’hotêl, après quand même trois métros et deux bons kilomètres de marche. Téléphoner à Shanghai et en France pour obtenir des papiers d’assurance etc qui était manquants et faire enfin une pause. Je rencontre un Suisse qui voyage seul en Asie depuis quelques mois. Le soir on mange ensemble, un barbecue Coréen, on rigole, on va contempler la baie d’Hong Kong de nuit puis retour à l’hôtel, la journée suivante semble également compliquée.

Lever 7h direction le consulat français à Honk Kong, bien sur situé encore plus loin que le bureau chinois. Tout ça pour aller entendre qu’ils ne délivrent que des visas français pour les chinois. Passage par une agence de voyage, je rencontre la gentillesse incarnée, qui me photocopie des documents mais qui malheureusement ne peut pas m’aider : depuis 2010, la France est le seul pays d’Europe avec qui la Chine adopte un statut différent, ils pourraient simplement me fournir un visa de touriste qui peut n’être peut être que d’une semaine et d’un mois maximum. Dans ces moments on rêve d’être Suédois, Tchèque ou Polonais.

Retour à l’hôtel il faut encore imprimer quelquechose. Je songe alors à compter sur la sympathie des commerces alentours, alors que mon propre hôtel refusait catégoriquement de m’aider. Environ 25 magasins, hôtel, agence immobilières etc refusèrent. C’en était trop. Je devais ABSOLUMENT faire cette maudite photocopie avant l’après midi. C’est l’Alliance Française qui me sauva, le Hongkongais n’y voyait aucun inconvénient. Tout ça pour un nouveau refus dans l’après-midi mais au moins j’étais fixé, le lendemain j’aurai quelque chose (après addition de deux nouveau documents). 

C’est donc après une autre soirée avec le Suisse, une autre course à travers la ville (difficile avec 5 ampoules sur la plante des pieds) quelques métros plus tard, une autre file d’attente et un autre contrôle de sécurité que vers 10heures, vendredi j’obtenais le droit à un passeport « Voyage d’affaires » d’un mois maximum à récupérer six jours plus tard. Malgré tout, j’aurai voulu hurler ma joie dans la grande pièce où des dizaines d’autres attendaient encore leurs heure.

Il me reste donc six jours pour profiter de la vie à Hong Kong, qui malgré la chaleur et son administration me semble très agréable ! 

1 commentaire:

  1. Eh bien, il ne fait pas bon être Français à Hong-Kong semble t-il!! J'espère que le jeu en vaut la chandelle et je te félicite pour ton opiniâtreté.. Profite bien, tu l'as bien mérité:)
    "Aucun cadran n'affiche la même heure"..

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