"Les impasses, les grands espaces, mes bras connaissent"

"A l'avenir, laisse venir, laisse le vent du soir décider"

mercredi 22 juin 2011

Huangshan 黄山

Un voyage en Chine, ça commence toujours avec du monde. Une gare bondée et un piaillement assourdissant. Le train couchette, à l’opposé, calme et confortable, nous étions partis pour les montagnes jaunes !


13 Heures de train, une bonne nuit et un réveil en sursaut, le train étant arrivé avec une heure d’avance à Tunxi.  Il ne fait toujours pas plus beau qu’à Shanghai mais qu’importe, nos sacs sur le dos nous avions une montagne à escalader. Nils (l’autre stagiaire avec qui j’embarquais dans cet aventure) et Chad, un américain rencontré sur la route, nous retrouvions tous les trois en bas des escaliers, 15 kilomètres d’escalier en perspective.  



Les premières foulées sont dures, les marches raides et la perspective des heures restantes dans cet escalier infernal n’aide pas. Mais on s’accroche et puis l’on voit ces hommes accomplissant le même exercice mais les épaules surchargées de vivres pour les touristes.


Chad, l’ancien militaire n’arrive plus à suivre notre rythme, il s’arrête et nous laisse partir devant : France 1 – 0 USA. Nous sommes quasiment seuls à accomplir l’ascension ce jour là, la météo ne s’y prête pas et se dégrade au fil de notre périple. La pluie tombe, on ne voit plus à dix mètres, ce qui est censé être un décor fabuleux se transforme vite en un monochrome de brume qui nous enveloppe.
On dépasse le téléphérique que les moins courageux auront empruntés, quelques centaines de marches plus tard nous voila au point culminant, sous la grêle. Un restaurant et une heure de marche supplémentaire et nous y voila. Trois hôtels, restaurants, salons de massage et banque, ce plateau sur les hauteurs est bien aménagé. On descend quelques bières et laissons enfin à nos jambes un peu de répit.


Dans notre auberge de jeunesse, il pleut dans la chambre, on se félicite d’avoir les lits du bas. Et puis soudaine une éclaircie, des minutes suffisantes pour apprécier et enfin apercevoir la majesté de ces cimes.


Une nuit courte, on se lève aux aurores pour un lever de soleil que l’on ne verra pas, la brume recouvrant encore le décor. On recroise Chad, qui malgré son moment de faiblesse était quand même arrivé au bout de l’ascension, c’est donc à trois que nous entamons le chemin jusqu’au téléphérique. A trois, c’est sans compter les centaines de chinois qui semblent être apparu par enchantement pendant la nuit. Embouteillages en perspective dans les escaliers, on s’arrête parfois complètement tant la foule est dense.


Sur ce chemin, déchirant les manteaux de brume,  quelques pics émergent et nous font comprendre un peu mieux la peinture chinoise, ces estampes en noir et blanc. Lors de la descente, malgré tout le plaisir pris, il y a un peu de frustration vis-à-vis du bulletin météo que ce weekend nous a réservé.








On passe l’après midi à se balader le long des cascades des 9 dragons, au pied des montagnes jaune. Des chinois chantent dans ce décor et nous invitent à faire la même chose, on se lance, on les fait marrer, c’est souvent comme ça la Chine.





Le train de retour est, là encore, en avance, deux heures plus tard nous retrouvons notre open-space, une aventure de plus à raconter !

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