"Les impasses, les grands espaces, mes bras connaissent"

"A l'avenir, laisse venir, laisse le vent du soir décider"

mercredi 3 août 2011

Une autre fin

Toutes les choses ont une fin, alors je pense que je me dois de raconter brièvement les derniers jours ici.

Tout d’abord à Shanghai, derniers repas et soirées entres amis, le genre de fin qu’on célèbre un certain nombre de fois, une fin comme il se doit. Entouré des personnes qui ont fait ses six mois.



Vendredi soir on assistait à la finale des championnats du monde de water polo, victoire de l’Italie contre la Serbie, l’occasion également de discuter avec le mythique Nelson Monfort.


Samedi on mettait le cap sur Pekin pour quelques jours avec Marek. Qui aurait dit que la capitale du Nord pouvait être une telle fournaise. On arrivait déjà en sueur dans cette auberge qui ressemblait tout simplement au paradis, en plein milieu de la vieille ville. A peine les affaires posées qu’on allait faire nos touristes sur la place Tien an’ men, la cité interdite et les parcs environnants.




Deuxième jour : visite du centre ville, des ruelles plus pauvres avoisinantes, temple du ciel.







Troisième jour : la Grande muraille, 20 ans après, avec une température à la limite du supportable. Cours de cuisine, apprendre à faire des nouilles avec une chef néerlandaise.


Et me voila sur mon sofa à Shanghai, les valises quasi-bouclées, à regarder un nouveau jour se lever sur la mégalopole asiatique. Ce sera le dernier ici pour moi. Toujours les mêmes klaxons, le même ciel qui ne veut pas virer au bleu, la même chaleur (quand même moins tenace qu’à Beijing). Demain il faudra prendre la direction de l’aéroport.


Contrairement à mes destinations précédentes, j’ai du mal à établir un réel constat et une opinion par rapport à ici. Ce pays a trop de facettes, comme mon expérience en son sein. Tout est trop confus, du positif, du négatif, des bons moments, de l’incompréhension, des repères aléatoires, difficile de donner une vraie identité à l’endroit. Difficile donc, de définir ce que je vais retenir, ce que j’ai appris. Ca viendra probablement avec le temps. En tout cas, c’est un pays qui prend le contrôle de votre être et qui vous marque, je crois bien qu’il transforme chaque personne. Reste à savoir comment.

En tout cas, c’est sans aucun regret d’être venu que je repars et avec un certain désir aussi de retrouver notre douce France.


Le microcosme est aveuglé
La multitude d’infimes
Taches, manœuvres désœuvrées
De ne pas atteindre la cime

Les fleurs ne poussent plus
Entre semelles et béton
Les dahlias noirs décousus
Fécondité de Platon

A l’oblique grattant le ciel
Mine d’emplois à vitriers
Vertical, narguant tel,
Les démunis déshérités

Le cœur est immense
Chacun poursuit la nébuleuse
Chercher l’amour et la transe
De l’homme en noir à la gueuse

Aux loin à perte de vue s’étendent
Les dortoirs infinis,
Les aller retours se marchandent
Pour le coin de Paradis


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